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Collectivités locales : quelle place pour le DSI ?

Markess lance le 1er observatoire des compétences numériques des collectivités locales à l'occasion du 25ème congrès du Coter Club, association qui regroupe les collectivités territoriales françaises.

Les indicateurs clés portent sur l'évolution du rôle des DSI, l'implication des différents métiers, la présence d'élus en charge du numérique mais aussi l'implication des femmes et des jeunes dans la modernisation avec le numérique des communes, régions, départements et intercommunalités.

Une plus forte collaboration entre DSI et métiers

Les 100 collectivités locales interrogées, de mars à mai derniers, par l’intermédiaire de leur DSI ou de profils en charge des questions numériques, révèlent la montée en puissance de la collaboration des DSI avec les métiers, 69% des décideurs interrogés portant cette évolution au premier plan. Cette tendance se manifeste par des services métiers qui sont porteurs d’usages innovants auxquels les DSI doivent répondre par des solutions adaptées. Mais aussi par des services métiers qui s’approprient de manière autonome des solutions numériques, sans faire appel à leur DSI. Des services qui ont, au sein de leurs propres équipes, des ressources humaines en charge des aspects numériques.

Des compétences numériques délocalisées

L’appropriation des usages numériques par les métiers est favorisée par la consommation de ces services dans un cadre personnel et privé mais aussi facilitée par des modèles de diffusion en ligne à la demande (en mode cloud ), reléguant au second plan la contrainte technique de déploiement des services numériques. Les directions métiers prennent donc la main sur ces sujets en plaçant au premier plan la valeur d’usage. Si la DSI conserve ses prérogatives, certaines compétences numériques se délocalisent au sein des services métiers. Plus de 50 % des décideurs interrogés considèrent en effet que les expertises suivantes seront indispensables au sein des métiers dans les 2 ans à venir, en plus de la DSI : relation usagers, réseaux sociaux, archivage électronique, gestion des talents, analyse des données, dématérialisation, collaboration… Selon ces mêmes décideurs de collectivités interrogés, les directions de la communication sont placées en tête des directions proactives en matière de numérique. Les nouveaux services numériques, facilitant la communication avec les citoyens, ouvrent en effet le champ des possibilités : réseaux sociaux, micro-blogging, portails citoyens… autant d’outils que s’approprient les communicants.

Des services transverses dédiés

Les usages et les outils numériques impulsés par les métiers requièrent néanmoins une certaine vigilance. De la part des DSI pour des enjeux sécuritaires et de conformité à la législation sur la gestion des données du secteur public, d’où une collaboration nécessaire entre DSI et métiers pour implémenter ensemble les solutions adaptées.De la part des directions générales pour harmoniser les pratiques et impulser une stratégie numérique transversale, partagée par tous. Pour porter cette ambition, les directions générales s’appuient parfois sur des services transverses dédiés au numérique, dont les appellations sont variées d’une collectivité à l’autre : direction des usages du numérique, service modernisation et qualité, mission développement numérique, etc.

Enfin, plus de 80 % des communes interrogées dans le cadre de cet observatoire affirment disposer d’un élu référent en matière de numérique. Ce constat les place en tête des profils de collectivités dotées d’un élu chargé du numérique, en comparaison avec les départements, les régions et les intercommunalités. Les profils de ces élus sont néanmoins disparates en termes de fonctions attribuées.

Pour accéder à une synthèse des résultats, rendez-vous sur www.markess.fr/demandedocument.php?refdoc=969