Une offre laser qui soutient le marché

Ces préconisations donnent une mesure de l’importance prise par le MFP dans l’organisation et la mise en place d’une politique de gestion du document. Une organisation dédiée à la dématérialisation mais qui ne néglige jamais les tâches d’impression. Bien d’autres fabricants pourraient faire valoir des critères semblables à ceux évoqués ci-dessus. Et tous encouragent logiquement un développement des usages à partir de leurs solutions. D’autant que le multifonction reste un périphérique qui se vend bien malgré un contexte économique peu réjouissant. IDC a mesuré au second trimestre 2011 une baisse de 0,3 % du marché mondial de l’impression. Près de 29 millions d’unités ont été vendues pendant cette période, dont 63 % étaient des solutions jet d’encre. Le segment laser a affiché une croissance de 4% d’une année à l’autre en unités vendues et gagné un point de parts de marché représentant désormais 32% des ventes. Face aux imprimantes, les multifonctions représentent toujours la majorité des ventes, avec des solutions monochromes surpassant encore pour le moment les offres couleur. En Europe de l’Ouest, le cabinet Context souligne une chute du marché de 4,4%, mais observe une percée de 20 % des MFP laser. Le marché français se porte bien. Il affiche une progression de 3% due aux ventes conjointes de MFP laser et jet d’encre. Les marchés allemands, italiens et britanniques de l'impression ont quant à eux enregistré des baisses respectives de 8,9%, 9,2% et 15,1% lors du second trimestre. Le marché espagnol a subi le plus fort recul à -17,5%. D’autres données d’IDC analysent le troisième trimestre 2011 en Europe de l’Ouest. Elles font le constat marché d’une progression de 0,2% pour un total de 6,4 millions d’unités livrées, soit 2,8 milliards de dollars en valeur, à comparer aux 3,1 milliards atteints au troisième trimestre 2010. Dans le top trois des marchés européens, derrière l’Allemagne et l’Angleterre, la France accuse une baisse de 0,8% en dépit d’une progression de 7,4% du segment des MFP laser. Devenus les modestes locomotives d’un marché en berne, les multifonctions maintiennent un semblant de croissance parce qu’ils intègrent des projets de dématérialisation qui ont, eux, toujours le vent en poupe. S’ils peuvent être associés à tous les processus, ces périphériques n’en demeurent pas moins les maillons d’une chaîne de traitements. Leur usage se justifie avant tout en fonction de la volumétrie, laquelle repose sur les activités et les spécificités de l’entreprise. “En parallèle du développement du marché de la dématérialisation et du document électronique, les systèmes d’impression multifonction ont énormément progressé ces dernières années”, souligne Daniel Mathieu. “C’est le cas des unités de numérisation embarquées qui permettent aujourd’hui de gérer efficacement des volumes de documents importants en mode automatique avec des débits suffisamment élevés (jusqu’à 156 originaux par minute). Il devient possible de traiter, depuis un même point service (impression, copie, fax, scan) des volumes de documents papier importants (on parle de traitement par lot) comme on pourrait le faire avec un petit scanner de production. Attention, toutefois, le scanner embarqué d’un système multifonction atteindra rapidement ses limites dès lors qu’on voudra dématérialiser de manière intensive des piles de 250, voire 500 feuilles, ou dans des environnements aux conditions difficiles (variétés de supports, poussières, etc.). Dans de tels cas, un scanner de production avec un solide contrat de maintenance et services associés sera à privilégier”.