Dans sa dernière étude intitulée «À chacun son nouveau monde», datant du 31 janvier 2013, le cabinet de conseil en organisation et nouvelles technologies Lecko propose une classification des outils de l'entreprise 2.0 selon une matrice à deux dimensions, basée sur cinq modèles et trois niveaux de maturité transversaux. Les cinq modèles sont :
- la communication 2.0, qui s'inscrit dans la continuité des intranets ;
- la collaboration 2.0, qui implique une évolution des modes de management de l'entreprise ;
- le social «knowledge management», que le cabinet place au cœur de l'intelligence collective et considère comme clé dans un contexte de renouvellement accéléré des savoirs et de complexification des problématiques de l'entreprise ;
- le social CRM, qui concerne la communication, le marketing et la vente ;
- la socialisation des processus, amorce d'un passage de l'entreprise vers une organisation en réseau.
Pour chacun de ces modèles, Lecko décrit trois niveaux de maturité croissants. S'agissant de collaboration 2.0, par exemple, il décrit un premier niveau, d'espace de diffusion, baptisé «Espace collaboratif», dans lequel c'est le chef de projet qui gère l'espace de partage. Le principal bénéfice à ce niveau est la centralisation des documents, mais celle-ci nécessite de déporter les usages de partage desdits documents vers ces espaces. Le niveau intermédiaire est le niveau communautaire : baptisé «communauté collaborative» dans le cas de la collaboration 2.0, il met en jeu un espace de partage organisé spontanément par les participants et dans lequel les documents sont fournis en pièces jointes. La fédération de l'ensemble de l'information d'un projet constitue le principal avantage de ce niveau. Le niveau de maturité le plus élevé est celui du réseau de pairs : baptisé «réseau collaboratif» dans le cas de la collaboration 2.0, il consiste à partager des informations organisées sur son propre espace. Tout l'intérêt réside dans la constitution d'un capital social pérenne, généré en incitant les intervenants à partager et à faire circuler transversalement l'information. Ce niveau de maturité nécessite toutefois l'adhésion du management et une bonne compréhension des pratiques sociales.
Chacun de ces niveaux de maturité concerne un comportement collectif et nécessite des efforts d'accompagnement pour s'assurer que les utilisateurs évoluent en nombre suffisant vers ce modèle et saisissent les opportunités de création de valeur.
