Accueil Un maillage de datacenters à optimiser

Un maillage de datacenters à optimiser

Sur l'Hexagone, il demeure de larges zones noncouvertes par le maillage actuel des datacenters. A terme, ces trousdans la raquette pourraient s'avérer préjudiciables aux PME dépourvuesde plan de reprise d'activités. Une moindre concentration, à l'image dela cartographie d'Outre-Rhin, se justifierait pleinement. D'autant quel'essor des abonnements mobiles 3G et 4G génère davantage de fluxmultimédia ; et cette augmentation actuelle des trafics se constatepartout en France. «Les besoins en capacité vont croissants et lescycles d'innovations sont de plus en plus courts. On cherche à réduirele time-to-market. Avec la virtualisation et le Cloud Computing, denouvelles applications peuvent être testées et mises en production plusrapidement, sans contrainte matérielle. On peut implémenter plusrapidement de nouveaux services», remarque Marc Cheboldaeff, en chargedu centre de solutions Cloud de T-Systems International. Il soulignetoutefois un besoin croissant de gouvernance, c'est-à-dire de contrôlede bout en bout des services déployés sur les datacenters. En effet,avoir un site central efficace mais des connexions lentes versl'utilisateur final aboutit à une qualité de service globalement faible.Or, «dans le domaine du Cloud, les opérateurs télécoms sont plussusceptibles d'avoir un contrôle du réseau de bout en bout et d'apporterune valeur ajoutée. En termes de gouvernance, il s'agit de ne pas resterfocalisé sur le datacenter, mais plutôt de vérifier les temps deréponses globaux, perçus par l'utilisateur.»

Un grand groupe pétrolier, client de T-Systems,utilise un Cloud public pour ses applications non critiques mais tient àpréserver, dans un nuage local en Europe, ses données sensibles, liéesaux découvertes de nouveaux gisements.

Bref, si les réticences des années précédentesvis-à-vis de la mutualisation des ressources s'estompentprogressivement, la méfiance face au Patriot Act n'a pas totalementdisparu.

Le Cloud Computing propose des modèlestechnologiques et économiques internationaux, avec des choix semblablesdans tous les pays. Denis Caromel, fondateur et président d'ActiveEonconfirme ces choix mondialisés et signale des problèmes d'intégration etde gestion fine entre les couches de l'infrastructure : «Ce qui mesurprend, c'est qu'on est parti sur le modèle Cloud pour sortir d'unfonctionnement par silo, pour résoudre un problème de charge desplateformes et d'optimisation des ressources. Avec les serveursmulti-cœurs, on optimise le rendement via la création etl'administration de VM. Mais on se retrouve dans une situation encoreassez statique. On affecte les VM de façon statique à des machinesphysiques et on gère peu cette charge dans les outils dont on dispose.On se permet même des choses hasardeuses comme le surbooking en fonctiondu niveau de service de chaque VM. D'ici deux à cinq ans, je crois qu'onaffectera de façon plus rapide et plus dynamique les VM et les calculsde charges sur les machines physiques sous-jacentes». Selon lui,dynamiser la gestion du datacenter passe par de nouveaux logiciels depilotage des services et aussi par une modification en profondeur desapplications afin de répartir au mieux les traitements et de bénéficierde configurations réellement élastiques. Il constate cependantl'influence très forte de quelques leaders américains del'infrastructure dans les nouveaux standards de facto, y compris dansles développements Open Source, comme RackSpace au niveau d'OpenStackpar exemple.