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Revoir les processus

Le BYOD s'inscrit dans le cadre de la mobilité et du Cloud, et est pratiqué de façon réglementée et normée chez Accenture qui a depuis longtemps une charte d'utilisation «en bon père de famille». L'entreprise propose des catalogues d'applications en fonction de différents profils et offre un support utilisateurs pour un catalogue d'appareils reconnus. Elle utilise des outils de MDM. Laurent Donnay, responsable de l'activité  Architecture et Innovation chez Accenture explique : «Au-delà de l'ergonomie des applications, ce sont des processus qui doivent être revus pour donner accès aux applications de l'entreprise en mobilité. Selon le niveau de maturité de l'entreprise, les investissements pour utiliser le BYOD seront plus ou moins élevés.»

 

Chez Alain Aflflelou, les collaborateurs de l'entreprise ont accès à l'Extranet en mobilité. Une charte a été mise en place ; par exemple, un appareil jailbreaké n'accédera pas au SI. 

Les salariés privilégient de plus en plus leur équipement personnel

Près de la moitié (45%) des salariés interrogés déclarent que leurs équipements et logiciels personnels leur sont plus utiles que les outils et applications fournis par leur service informatique, selon l'étude «Consumerization of Enterprise IT» publiée en 2012 par l'Institute for High Performance d'Accenture auprès de plus de 4000 salariés dans 16 pays sur 5 continents, ainsi qu'auprès de plus de 300 dirigeants d'entreprise et responsables informatiques. 23% des salariés utilise régulièrement des équipements et applications grand public personnels pour des activités professionnelles. Ils déclarent que ces technologies favorisent l'innovation, la productivité et la satisfaction dans le travail. 27% se disent même prêts à payer leurs propres équipements et applications pour les utiliser au travail, avec ou sans l'autorisation de leur entreprise.

«Les salariés se sentent de plus en plus habilités à faire leurs propres choix technologiques et estiment que les solutions informatiques de leur entreprise ne sont pas aussi souples et pratiques que les équipements et logiciels grand public dont ils disposent dans leur vie personnelle», commente Vincent Delaporte, responsable de l'activité Technologies d'Accenture France.

Les marchés émergents jouent un rôle moteur. Alors que le taux mondial moyen d'adoption est de 23 % pour les équipements grand public et 20 % pour les logiciels couramment utilisés dans les entreprises par les salariés, des pays comme la Chine et l'Inde affichent des taux de consumérisation bien supérieurs à 40 %.

Si la majorité des dirigeants voient dans l'adoption de technologies grand public par leurs collaborateurs un enjeu stratégique,

ils ne sont que 27% à avoir commencé à s'y attaquer de manière structurée.

De nombreuses entreprises ne savent pas comment agir face à la consumérisation de l'informatique. Si certaines privilégient une approche autoritaire en interdisant purement et simplement l'utilisation de toute technologie extérieure, d'autres préfèrent ignorer totalement la question. Selon Accenture, les entreprises devraient s'orienter vers une adoption maîtrisée, possible à condition d'appliquer au moins l'une des quatre stratégies suivantes : élargissement de la palette d'équipements et de logiciels autorisés (tout en adaptant et actualisant les règles aux besoins des collaborateurs), promotion du libre choix technologique (par exemple sous la forme de primes pour l'achat d'équipements grand public), encouragement des technologies grand public (par la promotion active des applications sur smartphones ou d'environnements de test type «sandbox» sur le lieu de travail et l'autorisation d'expérimentations sécurisées) et/ou segmentation des besoins informatiques par métier.