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L'Université Lyon 2 déduplique à la cible

L’Université de Lyon 2 a profité de ses deux datacenters distants de 8 kilomètres pour croiser ses sauvegardes de VM, bases et fichiers personnels. Avec plus de 28 322 étudiants en droit, économie et sciences humaines et sociales, le double campus devait remplacer un système de bibliothèques sur bandes LTO vieillissant mal. Il s’agissait de soutenir les flux de 13 To sauvegardés par semaine. Les échanges s’effectuent, depuis octobre 2010, entre deux baies assurant la déduplication puis procédant à la réplication des sauvegardes entre- elles : “Le meilleur des deux mondes est obtenu lorsqu’on traite les fichiers en local, en mémoire, avant d’écrire les sauvegardes sur disques, pour des raisons de performances ; ensuite, on éloigne ces copies pour plus de sécurité. Nous avons retenu deux baies DataDomain modèle 670 d’une volumétrie de 7,6 To utiles, dont nous utilisons actuellement 2,1 To. Les envois croisés assurent le plan de reprise, en cas de perte d’un site ou d’une baie de sauvegarde”, illustre Alexandre Mirek, responsable de l’équipe système, au sein de la DSI de l'Université de Lyon 2. En 1999, le campus des Berges du Rhône a subi un incendie, très près de la salle serveurs. Cette expérience a failli coûter une perte de production informatique : “Il nous fallait une solution de sauvegarde déportée, assez rapide compte tenu de la durée de la copie et du débit intersites”, poursuit-il. En outre, le système en place arrivait à saturation; il exigeait même un recyclage hebdomadaire des bandes, la rétention programmée, sur quatre semaines, n’étant plus tenable.

Une sauvegarde menée hors du LAN

L’infrastructure système de l’université Lyonnaise est à 90% virtualisée sous VMware VSphere (70% de VM Linux, 30% de VM Windows). La volumétrie mensuelle des sauvegardes, en croissance de 30% par an, atteint 52 To par mois à présent. Ces éléments justifient le choix de la déduplication sur la cible, avec un taux réel de 1:24 (2,1 To sur la cible) qui s’améliore, même au fil du temps. L’université a pu conserver le programme de sauvegarde Data Protector de HP déjà en place. C’est lui qui dicte encore les envois de données à sauvegarder vers les baies Data Domain, capables de s’interfacer avec les principaux logiciels de backup. A l’heure h, l’envoi des données peut s’effectuer, au choix, sur des disques gérés de façon classique ou bien sur des bandes virtuelles (VTL). L’université a choisi cette seconde option et dispose, à présent de 500 bandes virtuelles au lieu de 30 physiques auparavant. Les nouvelles performances constatées, liées à l’attachement SAN 4 Gbps des baies, accueillent sans aucun mal les flux de sauvegarde des systèmes transactionnels, des applications Oracle et SAP ainsi que les fichiers bureautiques et personnels. Avant d’effectuer son choix, le responsable système a évalué d’autres solutions d’origine HP et Fujitsu, mises en concurrence avec Data Domain. Lors d’une maquette comparative, la baie fournie par EMC s’est néanmoins distinguée : “L’équipement Data Domain fonctionne vraiment en mode online. La déduplication s’effectue au fil de l’eau tandis que, chez Fujitsu, il y a d’abord une étape de stockage local intermédiaire”, indique Alexandre Mirek. La déduplication sur la cible intervient dès que les données arrivent en mémoire rapide, avant même leur stockage sur disque. Du coup, le débit en sauvegarde est bien plus important que celui des bandes. L’ingénieur a noté un débit supérieur à 100 Mo par seconde et n’est pas arrivé à saturer la baie DataDomain, malgré les entrées-sorties à haut débit des serveurs. Seule précaution à prendre : “pour stabiliser la solution, il faut bien s’assurer de disposer de la bonne version de firmware. En fait, l’installation est simple. Le matériel une fois en place Alexandre Mirek et bien configuré, il n’y plus de soucis ni d’indisponibilité.”