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Le cas Walmart

L'un des grands précurseurs en matière de RFID dans la grande distribution a été l'américain Walmart (plus grand distributeur généraliste du monde, seconde entreprise mondiale en termes de CA, avec 400 milliards de dollars en 2009, 1,9 million de salariés dans plus de 6 100 supermarchés et hypermarchés aux États-Unis et à l'étranger). Depuis août, le géant de la distribution généralise, selon le Wall Street Journal, une information relayée par le Nouvel Observateur, l'utilisation des étiquettes RFID EPC pour la gestion et le traçage des jeans et des sousvêtements : il s'agit d'étiquettes amovibles au niveau de l’unité de vente, capables d'être lues par un lecteur UHF portable. Les étiquettes sont destinées à contrôler et gérer avec précision le réassort et à assurer ainsi une disponibilité optimale. L’étape suivante, en cas de succès, sera l'extension à tous les produits textiles distribués dans le réseau de 3 750 magasins aux États-Unis. Ce projet innovant pose toutefois des problèmes d'éthique et les défenseurs de la vie privée comme Spychips ou Next-up n'ont pas tardé à monter au créneau. En effet, il appartient au client de détacher l'étiquette une fois qu'il est rentré chez lui. Il sera alors très facile de scanner sa poubelle et de lier ainsi un produit à son acheteur, en disposant de son nom et de son adresse. Est-ce acceptable ? Et qu'en sera-t-il lorsque l'usage de ces étiquettes intelligentes sera plus large ? Autant de questions qui restent en suspens.