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La location financière, simple et souple

L’obsolescence rapide du matériel informatique et le besoin de suivi des fournisseurs pendant le déploiement du projet fait tendre les entreprises vers les solutions locatives : crédit-bail (avec option d’achat), location financière simple (sans option d’achat) ou opérationnelle, qui associe des services au loyer. Cette dernière est évolutive. Si les besoins changent, l’entreprise peut remplacer ou ajouter des éléments : le montant du loyer financier est augmenté, et/ou la durée allongée.

Virginie Baronnet, DSI et DAF d'un bureau d'études de prévention et gestion des risques psycho-sociaux (RPS)
Virginie Baronnet,
DSI et DAF d’un bureau d’études RPS

Toutes les dépenses informatiques peuvent faire l’objet de solutions locatives : matériels, logiciels, réseaux, dépenses d’intégration… Une solution souple que met en avant Virginie Baronnet, DSI et directrice administrative et financière d’un bureau d’études de prévention et gestion des risques psychosociaux (RPS) : “Même en optant pour le crédit-bail avec option d’achat, on peut acheter le matériel en fin de contrat pour le revendre à des brokers.” Un site est même né, Ootilease.com, place de marché du financement en leasing mettant en relation acheteurs et offreurs.

Si l’on compare le coût des loyers au coût d’achat pur qui serait autofinancé ou financé par prêt bancaire, il est plus élevé. Mais il faut prendre en compte le TCO (total cost of ownership), incluant l’amortissement, les frais administratifs et de gestion… Et surtout, en termes comptables, on passe de dépenses d’investissement en capital (Capex dans le jargon) à des dépenses d’exploitation (Opex), ce qui préserve la capacité d’investissement de l’entreprise. Les loyers sont des charges d’exploitation qui n’impactent pas le bilan. Aussi les solutions locatives montent en puissance, du fait de la nécessité de conserver des ratios financiers alléchants pour attirer les investisseurs au capital et de la frilosité des réseaux bancaires quant aux prêts classiques.

Ceux-ci restent plus ouverts via leurs filiales spécialisées. “Nous étudions les ratios de solidité financière et de solvabilité de l’entreprise pour lui proposer une offre adaptée en termes de durée et de loyers, explique Franck Lemercier, responsable marketing de Crédit Agricole Leasing & Factoring (CAL&F). Le crédit bancaire est adapté à des achats de petit matériel et de hardware. Dès qu’il s’agit de projets informatiques plus spécifiques, nous intervenons en complément des réseaux de proximité, en proposant aux PME du crédit-bail, de la location financière ou encore la location opérationnelle informatique qui intègre des services comme la gestion de parc. La transparence est de mise. En tant qu’établissement financier indépendant des acteurs du monde informatique, nos solutions de financement diffèrent de celles captives de constructeurs ou de celles proposées par des intégrateurs et des distributeurs, par leur dissociation entre éléments financiers, services informatique et enfin le matériel, les logiciels et le fournisseur librement choisis par le client.” Pour des investissements inférieurs à 50 000 euros, le crédit-bail mobilier ou la location financière sont proposés par CAL&F. Pour des projets plus importants, comme des projets de déploiement d’ERP nécessitant hardware, software et prestations de services informatiques, CAL&F propose la location opérationnelle, évolutive.

Un portail Web de suivi du parc

Il conseille dans le montage du dossier financier et met à disposition Etic’Asset, portail Web de suivi du parc informatique. Il propose des contrats spécifiques pour les investissements logiciels, incluant la notion de concession et de droits d’usage des logiciels. Le montant des nouveaux contrats réalisés par CAL&F à fin 2014 s’élevait à 247 M€. La moitié de cette nouvelle production est réalisée avec les clients des réseaux bancaires du groupe Crédit Agricole (CA et LCL), l’autre avec des réseaux de constructeurs/distributeurs partenaires. En valeur, 75 % des projets de mise en œuvre logicielle et 95 % des projets matériels sont financés par CAL&F via la location opérationnelle, le reste l’est en location financière ou en crédit-bail, plus adaptés aux petits projets.

Louer, c’est externaliser sa gestion de parc

photo-Alain-Saguez« La location financière est la voie royale pour le financement de parc matériel. »

Alain Saguez, Référence DSI

Alain Saguez, DSI à temps partagé, Référence DSI, a opté pour la location financière quand il était DSI chez Malteurop (industrie du malt) comptant 1 200 salariés : “Le financement de parc matériel est plus complexe que le financement logiciel, avec notamment les durées d’amortissements de chaque type de matériel à gérer. La location financière est alors la voie royale. Le financeur apporte une série de services, notamment la gestion administrative du parc. Pour convaincre sa direction générale d’opter pour un loueur, c’est assez facile quand on détient son matériel, car il commence par acheter le parc existant. De plus, les taux d’intérêts sont actuellement bas.” Il a fait appel à la société Greenflex pour financer et gérer le parc de postes de travail de Malteurop. Il était vétuste et ses éléments en fin de vie étaient difficiles à gérer. Il a souhaité éviter les tracasseries : “D’abord, la DSI gère le contrat de façon autonome, en lien avec la direction financière tandis qu’un prêt bancaire est géré intégralement par cette dernière. Ensuite, c’est un gain de temps car je n’ai plus eu qu’un seul interlocuteur. Le loueur a passé commande pour moi de matériels référencés. Les modalités de paiement sont souples. On peut garder des loyers fixes tout en faisant évoluer le parc en fonction des besoins de certains utilisateurs. A la fin du contrat, le loueur reprend le matériel. La condition principale est d’avoir un parc homogène. Il faut faire attention aux conditions de réversibilité, pour anticiper le jour où l’on veut se séparer du loueur.”

greenflex-frederic-Rodrigue« La location opérationnelle a du sens dès qu’il faut gérer différents fournisseurs. »

Frédéric Rodriguez, GreenFlex

GreenFlex, spécialiste de la performance environnementale, sociétale et énergétique des entreprises, propose ainsi des solutions de financement opérationnel. “Les entreprises veulent rationaliser les coûts de façon simple, souligne Frédéric Rodriguez, son président. La location opérationnelle a du sens dès qu’il faut gérer différents fournisseurs. De plus, elle est évolutive et flexible et cale la durée de financement avec la durée d’utilisation.” Frédéric Gérard, responsable grands comptes, ajoute : “Indépendants des fournisseurs, nous nous chargeons de l’ingénierie financière et de la gestion de parc. Notre plateforme en ligne BeeGreen permet de piloter l’achat et la gestion du parc informatique matériel, logiciel et réseaux.”

Frédéric Gérard, responsable grands comptes GreenFlex
Frédéric Gérard,
responsable grands comptes GreenFlex

Pour financer la construction, la rénovation ou l’évolution de salles informatiques, l’expert en datacenters APM propose depuis plus d’un an une offre de location évolutive. Elle couvre les équipements et le rachat éventuel d’installations à leur valeur résiduelle comptable (lease back). Elle inclut l’assurance des matériels à leur valeur initiale, l’enlèvement et le recyclage des installations devenues obsolètes. D’après Christophe Weiss, directeur général d’API, “sur l’ensemble de la durée de vie des datacenters (entre 10 et 20 ans), leur exploitation a un coût supérieur à leur conception. Une exploitation industrielle, encore assez rare, permet un meilleur pilotage global des investissements.”