Accueil La boîte à outils de Microsoft

La boîte à outils de Microsoft

Dans le portefeuille de Microsoft se trouvent bien d’autres applications intelligentes, dédiées tant aux consumers qu’à l’entreprise. Pour le grand public, Eneric Lopez nous cite SwiftKey, le clavier intelligent pour Android et iOS qui prédit les mots que vous allez taper, et PIx, l’application photo pour iOS avec des fonctions de reconnaissances d’images intégrées. Entre le grand public et l’entreprise, il évoque Skype et sa capacité à faire de la traduction à la volée dans de nombreuses langues. Il ne faudrait pas oublier Office, et par exemple, la boîte aux lettres Outlook qui va automatiquement classifier vos mails, en fonction de leur fréquence de lecture. Ou encore le CRM avec Dynamics qui permet d’identifier les clients, de connaître leur propension à acheter tel ou tel produit… Tous ces produits font appel à l’intelligence artificielle.

Les solutions sont bien là, explique le responsable. Des produits finis à la boîte à outils comprenant à la fois des solutions sur étagère (les services cognitifs sur le Cloud Azure pour faire de la reconnaissance vocale ou visuelle par exemple) et tout ce qu’il faut – des API, des algorithmes – pour développer des solutions personnalisées. Et le responsable de donner en exemple Uber, aux Etats-Unis, qui se sert du module cognitif de reconnaissance faciale pour identifier et authentifier les chauffeurs de ses voitures. Ou encore de citer le domaine de la santé pour améliorer la reconnaissance de tumeurs. Ce qui se dessine chez le géant américain c’est un « Azure de l’IA », une plateforme d’intelligence artificielle en temps réel sur Azure.

« L’intelligence artificielle sert à augmenter l’ingéniosité humaine et ne remplace pas l’homme.

Eneric Lopez, Microsoft

De l’IA en temps réel depuis Azure

Brainwave, dévoilé à l’événement Hot Chips 2017 fin août, s’inscrit dans ce projet. L’idée ? Une solution matérielle, s’appuyant sur des puces reprogrammables d’Intel (Stratix-10), et logicielle pour le deep learning (apprentissage profond). « On met en place une infrastructure datacenter avec des chipsets SPGA (Field-Programmable Gate Array), des composants hardwares avec des briques logicielles. C’est dans cela que s’inscrit le projet Brainwave que l’on a annoncé et qui va accélérer le deep learning », précise Eneric Lopez.

« L’intelligence artificielle chez Microsoft, ce sont plus de 5 000 chercheurs et ingénieurs dédiés, les réalisations les plus incroyables, les plus fiables en termes de taux d’erreur sur la reconnaissance d’images, et ça ne se sait pas », confie Eneric Lopez. En ce qui concerne la France, le responsable l’assure : on est une terre de mathématiciens, d’ingénieurs, de chercheurs extrêmement reconnus. Il évoque également l’écosystème de startups « extrêmement dynamique », et « le plus gros incubateur de startups », faisant référence à Station F, le campus parisien de Xavier Niel qui doit accueillir 1000 jeunes pousses. Microsoft y est présent, accompagné de l’Inria (les deux groupes ont un laboratoire commun depuis 7 ans), avec 5 startups expertes, dans l’IA exclusivement, déjà matures en termes de financement et de développement commercial.

Une communauté innovante autour de l’IA

Le géant veut y jouer un rôle de « catalyseur » pour constituer une communauté innovante autour de l’intelligence artificielle. 100 entreprises à terme en sortiront. L’AI hackademy d’Experiences 2017 s’inscrit dans cette même démarche. Pierre Lagarde argumente : « On veut vraiment créer un lien entre la recherche fondamentale, la recherche appliquée, les startups et les grands groupes industriels pour accélérer l’innovation, dans le public (santé et emploi par exemple) et dans le privé. » Avant d’ajouter : « On veut participer à faire de l’écosystème français une terre fertile pour que naissent de ces technologies intelligentes des solutions et des applications qui vont accélérer la transformation numérique ». Tout cela, en revendiquant une éthique à cette intelligence artificielle, dont Microsoft veut se servir pour « augmenter l’ingéniosité humaine », mais ne « pas remplacer l’homme », ainsi que le souligne Eneric Lopez. L’éditeur de Redmond s’appuie sur « des standards » (respect de la diversité, transparence, conformité, respect de la vie privé ), travaille « en mode partenariat », « ouvert » (open source, multiplateforme…).

La somme des données récoltées, la puissance de calcul, les algorithmes : la conjonction de ces trois facteurs fait qu’aujourd’hui les réalisations dans l’IA s’accélèrent. Encore faut-il que les entreprises, plus ou moins matures sur le sujet, comprennent et réalisent ce qui fait sens avec leurs métiers. Pour Microsoft, il existe 4 grands changements pour l’entreprise avec l’IA : un engagement et une expérience client différents, un travail des collaborateurs amélioré, des process internes tout autant améliorés, et au final un business model transformé. Toute intéressée qu’elle soit, l’entreprise peut trouver cela complexe, ou simplement inaccessible, se trouver démunie face à des compétences humaines dont elle ne dispose pas… Proposer des « produits concrets », « packagés » ou « faciles à intégrer », voilà le positionnement de Microsoft. Uber a mis moins de deux mois à intégrer le module cognitif de reconnaissance faciale à son système, soutient Eneric Lopez. « Et c’est aussi ce qui nous différencie d’autres acteurs du marché », assure-t-il.

Avec 600 m2 uniquement dédiés à l’intelligence artificielle, la zone AI Hackademy de l‘événement annuel Experiences’ 17 qui se déroule à Paris les 3 et 4 octobre, est là pour le démontrer. Surfant sur le succès de la Blockchain Academy de l’an dernier, il fait découvrir aux entreprises la diversité des solutions et de l’écosystème de Microsoft : clients, grands groupes, startups.

L’IA in situ et en mode immersif

Une trentaine de cas d’usage sont mis en valeur, au travers de services en mode plug and play, ou de projets plus complexes et personnalisés. « L’intelligence artificielle va créer de nouveaux business, des choses qui n’existent pas », indique Pierre Lagarde. De fait, la démarche de projection est difficile pour les clients, rien à voir avec l’innovation du passé. L’AI Hackademy est là pour leur montrer que l’intelligence artificielle est opérationnelle et qu’elle fonctionne, avec des exemples concrets mis en place en entreprise. « C’est réel, et nous avons une riche palette de cas d’usages. » Convaincre par l’exemple semble plus approprié au géant de Redmond que de dérouler X cessions ou conférences dédiées à chaque métier : RH, retail, industrie, etc. L’AI Hackademy se veut « un show-room immersif » présentant l’IA sous trois grands thèmes : l’industrie, la nouvelle façon de travailler et la maison. Un bot qui valide vos compétences pour vous aider à trouver un emploi, des applications qui enrichissent et facilitent vos meetings (trouver les bonnes personnes, récupérer de l’information pendant la réunion ou préparer des slides par exemple avant la réunion), la solution Hololens chez Areva pour aider les opérateurs dans des zones à risques, l’optimisation du trafic sur un site Web avec la startup AB Tasty… voici plusieurs cas d’usage promis par l’AI Hackademy. Si la Blockchain Academy a attiré l’an dernier 3 000 visiteurs par jour –certains visiteurs se rappelleront la queue devant la salle dédiée – Microsoft attend cette année 5000 visiteurs dans les trois salles dédiées à l’intelligence artificielle.

 


Projet Brainwave
Lors de l’événement Hot Chips, le projet Brainwave a été présenté. Ce « Cloud IA sur Azure » s’appuie sur les nouveaux Intel Stratix 10

 


Alexa et Cortana
pourront dorénavant communiquer

Fin août, Microsoft et Amazon ont révélé qu’ Alexa et Cortana pourront bientôt communiquer. D’ici la fin de l’année, leurs assistants vocaux respectifs pourront interagir. Les deux groupes promettent donc que les utilisateurs d’Alexa, l’assistant d’Amazon, pourront utiliser Cortana, celui de Microsoft, pour accéder à leurs mails. De leur côté, les utilisateurs de Cortana seront en mesure de faire leurs achats sur Amazon et utiliser Echo. « C’est une priorité cruciale pour nous de garantir l’accès à Cortana (…) partout et sur tous les supports », soutient Satya Nadella, PDG de Microsoft,

 


Hololens devient intelligent

À l’occasion du CVPR (Computer Vision and Pattern Recognition) qui s’est tenu à Hawaï du 21 au 26 juillet 2017, Harry Shum a indiqué que la version 2 du casque de réalité virtuelle HoloLens (sortie prévue courant 2019) misera sur l’intelligence artificielle, grâce à un co-processeur pour traiter les informations venant des capteurs embarqués.