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In-memory et Business Intelligence

La volatilité de la base de données et la possibilité de la reconstruire relativement rapidement font des technologies in-memory un choix naturel pour les applications de BI (Business Intelligence), surtout lorsqu'on tient compte de l'évolution actuelle des volumes de données vers le fameux “Big Data”, du besoin croissant de réponse instantanée pour les utilisateurs et de la tendance à la consumérisation de la BI. Mais de nombreuses autres applications peuvent potentiellement en bénéficier. Citons pêle-mêle, les prévisions de stocks, la gestion de promotions, le ecommerce, la détection de fraudes, la gestion de risques, la télérelève de compteurs, sans oublier les applications grand public comme les jeux en-ligne. Les offres du marché sont très disparates conceptuellement et fonctionnellement : elles vont de simples add-ons à des bases de données existantes, comme Oracle In-Memory Database Cache, à de véritables solutions packagées combinant le matériel au logiciel, appelées appliances. Parmi ces derniers, on peut citer Teradata Extreme Performance Appliance, qui allie la base de données et les outils du constructeur à de la mémoire SSD et des machines fonctionnant sous SUSE Linux 64-bits. L'offre Oracle, qui a fait couler beaucoup d'encre ces derniers temps, repose sur Exalytics, un appliance Sun doté de 1 To de mémoire et piloté par quatre processeurs de 10 coeurs chacun. Côté logiciel, c'est TimesTen, cité plus haut, qui est le moteur in-memory utilisé, et Business Intelligence Foundation Suite, la suite décisionnelle exploitant l'ensemble. De son côté, SAP propose HANA : à la différence de son concurrent direct Oracle, l'éditeur allemand s'appuie sur des partenaires comme HP, IBM ou Fujitsu pour la partie matérielle de ses appliances et ne se focalise que sur le logiciel (cf. infra). S'agissant des autres offres, plus traditionnelles, IBM propose SoliDB, comme nous l'avons vu. Mais tous les éditeurs de bases de données et de BI ou presque se lancent désormais dans le in-memory, qu'il s'agisse d'une offre complémentaire à leur offre principale ou d'un produit à part. Chez SAS, par exemple, l'offre se nomme In-Memory Analytics, chez Tibco il s'agit de ActiveSpaces Suite et Software AG a dévoilé au dernier Cebit, en mars, son offre BigMemory pour le traitement des “Big Data”, qui gère des données issues de tous les environnements (transactionnel, analytique, relationnel/non relationnel, Hadoop/NoSQL et réseaux sociaux), via une mise en cache unique. MicroStrategy n'est pas en reste et s'est depuis plusieurs années orienté vers le in-memory. L'éditeur vient encore il y a quelques semaines d'annoncer une offre gratuite de data discovery Cloud Personal destinée aux utilisateurs de Salesforce. Il existe également des offres hybrides, faisant intervenir à la fois des traitements en mémoire et sur disques, ou d'autres, comme HSQLDB, qui possèdent un mode de fonctionnement en mémoire uniquement. Enfin, il faut mentionner les bases de données inmemory Open Source, comme FastDB, MonetDB ou VoltDB. Basée sur NewSQL, cette dernière a été conçue par Michael Stonebraker, l'un des principaux architectes de Ingres et de PostgreSQL. Disponible depuis 2010, elle se décline en plusieurs versions, dont une sous licence GNU.