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Externaliser sa gestion financière ?

L’externalisation de son système d'information présente de nombreux avantages : la mutualisation des ressources permet à plusieurs entreprises de bénéficier d’un même serveur ou d’un même applicatif : les coûts d’achat, de maintenance et de mise à jour s'en voient diminués. En outre, le logiciel est à jour en permanence et les prestataires s'engagent sur des niveaux de service. Cela permet à l'entreprise de ne plus s'occuper ni de la maintenance applicative, ni du matériel et encore moins des sauvegardes. Par ailleurs, la durée d'implémentation des projets se voit sensiblement réduite. Enfin, les coûts étant connus à l'avance, l'entreprise maîtrise son budget informatique et son TCO (Total Cost of Ownership). Mais au chapitre des inconvénients, l'entreprise se rend de fait dépendante d'un prestataire et devient tributaire de la qualité de sa connexion Internet pour accéder au service. En France, le frein le plus important à l'adoption du modèle SaaS/cloud reste cependant l'hébergement des données à l'extérieur de l'entreprise et leur nécessaire circulation sur Internet. Si dans les faits les données ne sont pas plus vulnérables dans le cloud qu'en interne (surtout lorsqu'on sait que la plupart des malversations sont le fait des collaborateurs de l'entreprise) et sans doute sauvegardées plus efficacement, l'aspect psychologique de la chose domine. Selon un rapport du Cigref (Club Informatique des Grandes Entreprises Française) d'octobre 2011 intitulé “Le SaaS dans le SI de l’entreprise”, les grandes entreprises commencent à faire la part des choses entre la mode et la tendance de fond. “Le marché SaaS est de plus en plus mûr et cela se ressent aussi dans le discours des fournisseurs. Les grandes entreprises sont encore frileuses à migrer vers les solutions SaaS, mais il représente un fort potentiel d’innovation, notamment de par la flexibilité des solutions, la rapidité de déploiement et l’investissement moindre à courtterme”. On notera également que selon cette même étude, ce n'est pas la fonction finance qui adopte en premier lieu le mode SaaS, mais elle figure néanmoins en bonne place (cf. schéma). La plupart des études, si elles ne placent en général pas la fonction finance en tête de celles adoptant le modèle SaaS, la mettent néanmoins généralement dans le peloton de tête. Celle de Saugatuck, par exemple, un cabinet de consulting américain spécialisé dans les technologies émergentes, la place juste derrière les locomotives que sont les diverses facettes du CRM, le collaboratif et la business intelligence, mais avant les applications de RH. En tout état de cause, s’engager dans un projet de cloud computing comporte de nombreux enjeux et soulève de nombreuses questions. L'offre est aujourd'hui pléthorique et l'entreprise doit avant tout s'interroger sur ses besoins réels en matière de comptabilité en ligne. D'Idylis à Zefyr, de Netexco à Cegid (qui pousse beaucoup le mode SaaS et dont le chiffre d'affaires correspondant est en progression constante, de 18,1% sur un an en 2011), l'offre SaaS est néanmoins bien souvent ciblée TPE, experts-comptables et petites entreprises.Toutefois, toutes les offres du marché ont tendance à devenir aujourd'hui disponibles en SaaS/cloud, que ce soit via l'éditeur lui-même ou via des hébergeurs.