Du point de vue de l’entreprise, on peut distinguer des actifs de demande, au niveau des clients, et de l’autre des actifs d’offre, qui peuvent être matériels, humains, organisationnels, liés au savoir ou à des brevets, des marques, des partenaires et aussi aux SI. Chacune de ces composantes crée de la valeur et entre pour la part qui lui correspond dans le produit qu’au final le client achète. « Cette approche globale, à partir de l’actif d’offre et de l’actif de demande, me paraît plus logique. Elle permet d’éviter de mélanger des choux et les carottes en segmentant de trop. Il n’y a pas d’approche globale possible si on se limite à une vision via les SI », estime Vincent de Poret. « En particulier, le savoir-faire des hommes qui composent la DSI ne doit pas être intégré dans la DSI car il fait partie de l’entreprise et non de la seule DSI. Si une personne quitte la DSI pour une autre direction, ses compétences seront toujours utilisées au bénéfice de l’entreprise. »
« Intégrer pleinement les TIC dans le capital immatériel de l’entreprise ne concerne pas uniquement le DSI, ni uniquement les directions métier ou la direction générale : c’est tout un état d’esprit » confirme Georges Epinette, directeur des systèmes d’information du groupement des Mousquetaires, dans un témoignage réalisé pour l’Observatoire. « Chaque direction, chaque collaborateur, est amené à se positionner, à partager ce que peut apporter le capital immatériel du SI à l’entreprise. Et c’est très concret et parlant dans les chiffres et la démarche ».
Quelle que soit l’approche retenue, elle tend à démontrer que les SI ne sont pas un centre de coûts mais contribuent activement à la valeur et à la performance de l’entreprise et que dans un monde de plus en plus basé sur l’information, sa circulation et son traitement, la collaboration entre directions fonctionnelles, directions métier et DSI est essentielle. À vous de mettre la vôtre en oeuvre.
