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Equinix face aux SLA les plus exigeants

Le californien Equinix revendique 4 500 entreprises clientes connectées à leurs partenaires à travers plus de cent sites répartis sur les cinq continents. Sa stratégie d’expansion internationale l’amène à ouvrir cinq nouveaux centres de données dans les mois à venir, dont un en Europe, à Londres.

Regis Castagne- DG Equinix France
Regis Castagne- DG Equinix France


Ce positionnement global, assorti d’une culture de services haut de gamme, est revendiqué par Régis Castagné, le directeur général de la filiale française d’Equinix : « Les entreprises demandent des niveaux de plus en plus élevés d’interconnexion afin d’accélérer leurs performances. Nous disposons de la plus vaste plateforme mondiale de datacenters capable de délivrer des services d’excellence. Là où les grossistes louent des mètres carrés, nous offrons trois fois plus d’interconnexion que nos rivaux immédiats. Notre succès provient de notre neutralité. Nous n’avons pas vocation à devenir un acteur du Cloud ».

L’obtention de labels de qualité contribue à délivrer les accords de services, les SLA (Service Level Agreements) les plus exigeants. Equinix garantit une disponibilité à cinq neuf (soit 99,999%) pour les serveurs de ses clients. Parmi eux, 175 entités représentent les principales places boursières. Autant dire qu’en cas de crash majeur chez l’hébergeur, la répercussion aurait vite un impact sur l’ensemble de l’économie mondiale.

Un client sur deux d’Equinix est un opérateur, un éditeur SaaS ou un prestataire de services Cloud. « Notre plateforme d’interconnexion facilite les échanges entre clients finaux et prestataires Cloud, une cible prioritaire pour nous », confirme le manager. De fait, Google, Amazon, Microsoft et VMware bénéficient de la modernité des infrastructures en place. Placés au cœur des points d’interconnexion Internet, ces acteurs du Cloud public cherchent à réduire les délais de latence ressentis par les utilisateurs distants.

Une qualité d’interconnexion précieuse pour le Cloud

Avec deux sites basés au nord de Paris, à Saint-Denis et à Pantin, Equinix revendique déjà 60 % du marché français des points d’échange Internet. Mais les DSI de l’Hexagone hésitent encore à basculer leurs services internes vers le Cloud public. « Les DSI cherchent à rendre hybride leur système d’information ; ils rencontrent des freins au niveau des performances, de la sécurité ou des coûts. Nous pouvons héberger leur système physiquement au même endroit que l’infrastructure de leurs prestataires Cloud. Grâce à cette interconnexion proche des opérateurs, ils disposent de la meilleure qualité possible », promet Régis Castagné. L’hébergeur américain encourage les échanges entre les écosystèmes de ses clients. Cette consolidation lui permet de concentrer ses énergies, notamment en Europe, où il connaît une croissance de 20 % par an. « Nous appliquons les meilleures pratiques du métier partout dans le monde. Notre culture d’excellence passe aussi par un certain nombre de certificateurs. En interne, nous avons validé ISO 9001 (qualité), ISO 27001 (sécurité), PCI DSS (transactions sécurisées) et ISAE 3402 (organisation des services). »

Pour l’hébergement des données de santé, le géant californien fait appel à des éditeurs ou intégrateurs nationaux agréés, apportant la caution attendue par les établissements de soins et par leurs partenaires. En effet, les professionnels de la santé, particulièrement sensibles à la confidentialité des dossiers patients, placent leur confiance, de préférence, sur un acteur de proximité.

Des audits de 3 heures à 15 jours

Pour améliorer continuellement la qualité des sites, un audit maison (qualité et sécurité) est déclenché régulièrement. Equinix dispose d’un département global dont les auditeurs vérifient que toutes les équipes suivent bien les procédures standards et les chartes internes. « Contractuellement, nos clients ont le droit de venir nous auditer avec un cabinet externe. Ils vérifient alors que nous répondons bien aux normes. On effectue 54 audits, internes ou externes, par an. Certains examens durent 3 à 4 heures, lorsque d’autres atteignent une à deux semaines », précise Mokrane Lamari, Operation Manager d’Equinix France.

Des tests menés en temps réel – baptisés « war games » chez Equinix – améliorent les processus de l’organisation. Par exemple, un incident est simulé sans que les équipes soient informées préalablement. Ensuite, l’ensemble de la chaîne de supervision du centre est étudié, de l’identification du dysfonctionnement jusqu’à l’exécution du plan d’actions. A la moindre intrusion dans le datacenter, l’impact sur les systèmes et sur les points de contrôle du site est ainsi vérifié. Contrôles internes et crash tests sont menés sur le centre de données en production pour valider le bon fonctionnement des bascules d’alimentation d’énergie, de la chaîne globale des groupes électrogènes, onduleurs et outils de surveillance. Un ensemble de simulations d’intrusions logiques est également préparé à Londres où une équipe de hackers éthiques mène son plan annuel d’attaques par logiciels pour mettre à l’épreuve chaque site Equinix dans le monde.